Fin décembre, nous apprenions qu’APRR avait retiré une demande d’exploitation de centrale d’enrobé dans l’Yonne alors que le commissaire enquêteur avait donné un avis favorable…
En se penchant sur le sujet qui n’a pas manqué de nous interpeler, nous avons été stupéfaits de lire la raison évoquée par APRR et la préfecture dans un communiqué officiel commun daté du 21 décembre : la demande a été retirée par considération des craintes exprimées par les viticulteurs !
En terre de Chablis donc, APRR et l’Etat sont capables de chercher ensemble des solutions alternatives (et nous nous en réjouissons) pour ne pas polluer les vignes (à noter que les riverains ne pèsent toujours pas dans les décisions) mais ici alors ? Nos agriculteurs qui craignent pour leurs champs de blé, qui peinent depuis des années pour toujours mieux répondre aux incessantes nouvelles exigences de qualité, qui, on le concède, ne font pas du vin mais le pain qui se retrouve quotidiennement sur nos tables et dans les mains de nos enfants…
Nos agriculteurs donc n’intéressent pas APRR. Leurs craintes de voir la qualité de leur blé diminuer, le prix d’achat de leurs récoltes baisser en conséquence, de voir des marchés se fermer pour eux (ex. farines destinées à l’alimentation des bébé…) de voir la fertilité de leurs sols s’épuiser au fil des chantiers (résidus de métaux lourds)… toutes ces craintes, identiques à celles des viticulteurs du Chablis, n’ont pas ému APRR … Pourquoi ?
Dans cette période de pic de pollution aux particules fines où l’Etat s’inquiète pour la santé des personnes sensibles, on se sent d’autant plus méprisés.
Ici APRR n’a aucun scrupules, ni pour nos moissons, ni pour nos enfants, ni pour nos aînés…
Ici l’Etat autorise la pollution aux particules fines à 20 mètres de la première maison, à 20 mètres du premier champ, en plus de la pollution des deux autoroutes… Mais peut-être en arrivera-t-il à nous interdire à utiliser nos cheminées pour nous réchauffer, question de Santé Publique…